Départ improvisé et rencontre (PV-Armanth, Ikusa, Tarja)

Je suis là, devant ma table avec toutes les dernières affaires que je veux emporter avant de partir définitivement de cet endroit remplis de douleur.  Cela va faire presque un an que je compte commencer ce périple le temps de pouvoir faire mon deuil.
C'est donc avec un calme presque calculé  que je commence à ranger mes petites affaires que je compte emporter avec moi dans mon voyage.

Oh pas grand chose, quelques vivres, un peu d'argent, et ma mandoline. Je tourne la tête pour fixer la feuille accrocher au mur à ma droite. Je m'approche pour mieux observer cette feuille qui contient le portrait de l'homme qui hante toutes mes nuits depuis un an maintenant jour pour jour. Je sens mes yeux s'humidifier, mais cette fois ci je ne pleurerais pas, de tout façon cela ne ramènera jamais les êtres qui sont partis beaucoup trop tôt.
Alors d'une main rageuse j'arrache le papier pour le fourrer sans douceur dans ma sacoche , je risque d'en avoir besoin.

Je profite de faire pour la dernière fois le tours de cette maison qui m'a vu grandir. Je sais que je repousse mon départ le plus longtemps qui m'est possible. Après tout je ne sais absolument pas ce qui m'attend dehors, peut être ai-je tout simplement peur ? Tant mieux alors, la peur oblige à avoir de la force et j'en aurais grand besoin...

Maintenant que tout est arrangé, plus rien ne me retiens ici. D'un geste souple j'enfile ma cape, en enfonçant sur ma tête la capuche pour dissimuler au maximum mon visage. J'attache mon épée, ma seule et unique compagne à ma ceinture , attrape ma sacoche et m'engouffre vers la sortie.

Une fois dehors, je frissonne légèrement avec l'air frais de la nuit. Je scrute les lieux avec attention. Il n'y a pas grand monde dehors, en même temps à cette heure là il n'y a rien d'étonnant, c'est bien pour cela que je pars que maintenant.

D'un pas discret sans me retourner, je commence à avancer  dans les profondeurs de la sombre ville de Muü. C'est quand j'arrive sur la grande place, que je réalise que je ne sais absolument pas où aller ni par où commencer pour chercher cet assassin. Que faire ? Faire demi tour et repartir mieux préparée ? Hors de question ! Si je suis partie c'est pour de bon et je ne compte plus remettre les pieds dans cette maison. Et je me fiche complètement de savoir ce qu'elle va devenir. Ce n'est plus mon problème.

De tout façon je suis coincée ici, si je ne pars pas avec un itinéraire bien en tête. Fatiguée de me torturer l'esprit, je m'assois à même le sol et sors ma mandoline.
La musique a toujours réussis à m'aider pour réfléchir. Alors je commence à jouer, une mélodie lente et mélancolique en fredonnant les paroles oubliées d'une berceuse de mon enfance.

Muü était encore plus laide que son père la lui avait décrite. Ses maisons mal taillées, ses traits grossiers et tordus, celui qui avait construit cette ville était, sans aucun doute, un homme bien maladroit. Tout ici n'était qu'entassement de bâtisses -si du moins ce mot soit convenu pour désigner ces tas de pierres- et même les rues semblaient avoir été tracées sauvagement.
Mais c'est cela qui faisait le charme de la ville. Après tout, si toutes les villes étaient parfaites, ce n'était pas drôle et la laideur de Muü ne la rendait que plus rigolote.
Armanth tourna dans une rue où une odeur de soupe lui emplit les narines. Qui donc préparait de la soupe à cette heure-ci ? Même s'il lui arrivait de manger si tard parfois, la jeune dryade trouva cela étrange.

Deux trois maisons plus loin, elle eut la réponse à sa question. L'odeur sortait tout droit d'une taverne encore éclairée où des chants et des rires saouls se faisaient entendre. Armanth jeta un coup d'œil par la fenêtre vitrée puis elle passa son chemin.
En aucun cas, elle ne devrait rester longtemps ici. Elle resterait une nuit, ni plus, ni moins, et après avoir acheté des vivres, elle repartirait pour Neii-Shaär et elle avait la certitude que son père Elgron s'y trouverait.
Il l'attendait, elle le savait, sinon, pourquoi ne serait-il pas venu par lui même ? La seule réponse était qu'il ne pouvait pas, il était emprisonné ou voué à rester à la capitale, dans l'incapacité de partir.
Et puis, il commençait à se faire vieux, s'il s'échappait sans réfléchir minutieusement à un plan, les gardes de la reine le rattraperaient sans conteste.
Armanth tourna dans une autre rue, sans vraiment réfléchir. Au départ, elle avait dans la tête de trouver une auberge pour la nuit mais elle avait vite changé d'avis pour visiter la ville et y vagabonder les quelques heures avant que l'aube ne succède à la nuit.
Après tout, les auberges devaient être fermées à cette heure-ci et la dryade n'avait aucune envie de déranger les propriétaires endormis. Elle pouvait aussi bien tomber sur quelqu'un de louche et cela, la dryade n'en avait pas vraiment l'envie.

Alors qu'Armanth tournait encore dans une autre rue, une musique se fit entendre, non loin de là. Les oreilles tendues, la dryade fit une pause et essaya d'écouter le doux morceaux qui venait doucement prendre place au silence de la nuit. La jeune fille sourit, fit demi-tour et suivit la mélodie, aveuglément. Elle tourna dans une autre rue et déboucha enfin sur la place de Muü, relativement grande et elle vit, au centre de celle-ci, une silhouette assise au sol, grattant frénétiquement les cordes de son instrument.
Armanth resta là un moment, à écouter la musique, tandis que la personne fredonnait des paroles incompréhensibles et la dryade, timide, finit par se rapprocher.
Ses pas la guidèrent tous seuls jusque devant la jeune fille et Armanth s'asseya à son tour par terre pour continuer de l'écouter, en espérant ne pas effrayer la jeune fille.

Tout en jouant inlassablement cette berceuse que j'ai mainte et mainte fois entendus, je réfléchis à ma futur destination pour commencer mes recherches. Selon moi je pense que le meilleur endroit comme point de départ c'est Neii-Shaar, je vais surement trouver quelqu'un qui a forcément déjà croisé le chemin de l'homme que je cherche.

Oui c'est décidé, dés l'aube je me rendrais à la capitale. Mais avant ça je tiens rester un peu ici et jouer de ma fidèle mandoline. C'est un des endroits calmes de Muü, autant en profiter. La désagréable sensation de me sentir observer commence tout doucement à arriver. Je continue de jouer mais je reste tout de même en alerte, attendant que le voyeur se rapproche. Cela ne se fait pas attendre, je perçois un mouvement, signe que la personne se rapproche et enfin une présence à côté de moi.

C'est bien vaine tient ! Moi qui voulais être tranquille c'est raté. Du coin de l'oeil, j'observe avec attention la jeune fille à mes côté. Sa physionomie ne laisse aucun doute sur sa nature: une dryade. Juste que vient elle faire ici ? Bof je verrais plus tard... si elle veut faire papotage avec moi elle est mal tombée.

Pour le moment je fais aucun gestes vers elle. La demoiselle devra attendre que j'ai terminé mon morceau, hors de question que je me dépêche pour son jolie minois.

Après quelques minutes, je dépose mon instrument à mes côtés et relève tout doucement la tête vers l'intruse. Vérifiant au passage que mon visage est toujours bien dissimulé, je dévisage l'arrivante avec un léger sourire moqueur qui flotte sur mes lèvres. Et d'une voix neutre je lance:

"Je peux savoir ce que fabrique une dryade à Muü? Vous savez que les rues sont pas très bien fréquentées, qui sait sur qui vous pouvez tomber..."

Une menace voilée ? Surement, je ne sais pas absolument pas qui elle est, ni ce qu'elle fabrique ici. Je n'ai absolument aucune confiance envers les inconnus. Méfiance est mon deuxième prénom.  Je reprend d'une voix beaucoup plus froide:

"Que voulez vous ?"

En disant ces mots, je descend ma main vers la garde de mon épée dissimulée sous ma cape, prête à toute éventualité.

En compagnie de Histali je regagna lentement Muü, la ville sombre et angoissante où je naquit. Ici à toute heure de la journée une ambiance mal saint régnait. Tous les ans je revenais ici, contempler les ombres de mes défunts parents. J'avais comme pour impression que cette soiree serait différentes de celle que j'eus connu. Comme toujours je grimpa sur ma louve qui s'élança, crocs en avant. Elle était musclée et elle fut la première à me porter à cause de la fatigue que j'avais endurée à l'épique. Depuis grâce à mon poid de crevette ,comme diraient certains, je continuais à lui monté dessus. Elle était l'amie que j'avais de plus proche malheureusement je n'avais que très peu d'eau et de nourriture que je lui fournissait des que je la voyait haleté ou même fatiguée. Ce soir là nous arriva les vien plus tôt que d'habitude. Je ne compris point pourquoi pourtant l'itinéraire était le même. Enfin je ne me dis pas plus de soucis que ça. Je reste sur le dos de ma louve, l'obligeant à marché et non à courir sur les dalles irrégulières, les nombreux trous cachés qui parsemaient les ruelles les plus étroites. La lune était deja bien haute dans le ciel lorsque je me dirigea vers la place ou j'avais pour habitude de dormir ces nuits là. Mais à la grande surprise j'entendis une fine mélodie venant de mon mieux de repos. Puis une voix grave et froide s'éleva dès que la mélodie s'arrêta. Je descendais donc d'Histali, bandant mon arc. Personne ne pouvait d'avoir ce que renfermait les ruelles de Muü. Une ville horrible et sans histoire. Une ville ou à tout moment une maison risquait de s'effondrer. Je regarda autour de moi, tous les volets étaient fermés. Aucune lueurs n'aprraissaient sous les étroites bordures des volets. J'entendis alors l'eau coulant, un fin ruisseau traversaient la partie sud de Muü. Il passait sur la place. Ce fin courant me rappelait beaucoup de souvenir mais je n'y prêtez pas attention, pas encore du mois. Je vis deux fines silhouettes dans la pénombre de Muü. Pendant quelque jour je revêtait de simples vêtement, me permettant de souffler un peu en dehors de la chevalerie. Ma qu'une de Cheval habituelle était détachée, laissant mes cheveux volés au grès du vent. Je m'approcha alors de la place ou plusieurs dalles surplombait le centre de cette dernière, offrant un léger abri face au froid. La corde de mon arc toujours tendu je m'approche lentement, je ne menaçait donc pas, je me défendait. La flèche à la pointe aiguisée ne pointait pas les dix silhouettes qui je supposait, appartenait à deux jeunes femmes. Je salua les deux demoiselles. Je reconnu alors dans les traits une driade et une humaine. Je ne m'assis pas comme l'avait fait les deux femmes. Je demande seulement.

- Qui êtes vous ? Que faite vous dans un mieux aussi dangereux que Muü, surtout en pleine nuit, seuls des personnes armées pourraient survivre une nuit complète en ces lieux.

A ses mots je relâcha la pression venant de la corde de mon arc, rangeant la flèche dans le carquois qui ornait ma hanche gauche.

Scrutant la driade avec insistance, pour qu'elle réponde vite à la question que je lui ai posé. C'est que je n'ai pas que ça à faire, si ce n'est pas intéressant, elle peut partir elle ne me manquera pas, et moi non plus je suppose. Il faut dire que je ne suis pas d'une compagnie agréable et c'est mieux ainsi.

Soudain je vois une silhouette arrivée et se rapprocher de nous. Décidément ! Ils ont tous décidé de venir ici, pas moyen de ruminer en paix ! M'apprêtant à aboyer sur la nouvelle venue, je remarque qu'elle est armée d'un arc. Je me relève d'un coup, serrant un peu plus la garde de mon épée, prête à la dégainer au moindre problème. J'ai les épaules tout tendus tellement je suis en alerte.

Mais je me détend bien vite, lorsqu'il me semble être une elfe, range sa flèche dans son carquois. Mais je n'en reste pas moins sur mes gardes pour autant. Je manque de m'étouffer en réprimant un rire lorsque celle ci nous conseil de ne pas rester ici en pleine nuit sans arme. Non mais de quoi je me mêle, je lui demande moi ce qu'elle fabrique ici ?

Je lève les yeux au ciel agacée par cette question et cet avertissement inutile selon moi. Je me rassois à ma place initiale, et je reprend ma mandoline que j'avais laissé à côté de moi.

"Pas la peine de vous inquiéter, je connais bien les lieux mais merci de demander."

Ma voix transpire de sarcasme, que je prend même pas la peine de cacher. Et sans un mot de plus je me remet à jouer de mon instrument ne prêtant pas plus d'attention aux deux femmes avec moi. Mais je prends tout de même le temps de poser une question, tout en grattant de la mandoline:

"Et vous ? Que venez vous faire dans cette "modeste" ville ?"

Je m'adresse aux deux jeunes filles en même temps. D'ailleurs leurs noms me sont encore inconnus... Bah c'est pas comme si cela m'intéressais.

- Avant de vous répondre je pense qu'il serait bien de me présenter. Deskird, Deskird Ikusa. Chevalier de Neii-Shaar. Et pour enfin vous répondre je viens ici tout les ans passer une nuit en des lieux pour contempler une chose qui ne regarde que moi. Je vous retourne la question.

Ces paroles étaient sorti seules de ma bouche. J'étais tendu. Pourtant ce genre d'événement n'avait pas pour habitude de m'effrayer juste de m'impressionner. Je voyais que la jeune fille était aussi tendis que moi mais la voix grave et l'air froid qu'elle laissait paraître m'arrache un sourit médiocre du bout des lèvres. Je remarqua alors que Histali ne m'avais pas suivi. Je dis donc ce que je faisais d'habitude, je siffla. A ces quelques bruits stridents Histali rappliqua, un lapin entre les crocs ce dernier à moitié dévoré. Avant d'obtenir la réponse de la jeune fille elle s'était levée et vu la posture qu'elle adoptait elle était armée. Vu la saisi qui apparaissait brièvement sous sa cape j'en déduis qu'il s'agissait sûrement d'un poignard ou d'une épée. J'optais plus pour l'épée au vu de la longueur du manche qu'elle saisissait discrètement. Je dévisagea donc la jeune femme camouflée derrière cette cape. Je scrutait la moindre lueur venant de la zone couvant son regard. Je n'aperçu que deux fines lieurs très brièvement. Je n'avais pas pour habitude de fréquenter les humains. Je les trouvais trop insolent et cette demoiselle confirmait mon avis. Une jeune fille qui osait me prendre de haut alors qu'elle n'avait pas le culot de se montrée je n'y croyait pas. Je pointa du bout du doigt la cape et je prononça alors deux petits mots.

- Retire la.

J'avais employée une voix forte et ferme. Ce n'était pas un conseil ou une indication c'était un ordre. Un ordre qui j'espérais ne lui ferais pas redoublé de méfiance envers moi. Elle était étrange et le fait qu'elle dorme ici ne fessais qu'allumer la flamme de mon feu. Je ne m'assis toujours pas, j'attendais.

A la présentation de l'elfe, je m'arrête de jouer et commence à l'observer d'un oeil inquisiteur. Son petit sourire de tout à l'heure m'a pas échapper, mais je n'ai pas préférée relever. Je sais faire preuve de patience pour le moment.

_Chevalier rien que ça ?

Et dire que à l'époque je voulais devenir chevalier et protéger le monde de tout les méchants... Mais quelle petite naïve je faisais. Il n'y a ni méchants ni gentils dans la vie. Seulement la loi du plus fort, que j'ai appris à mes dépends.

Le chevalier me demande à son tours se que je fabrique ici. Décidément je la trouve bien curieuse mais bon c'est donnant donnant non ?Je lâche un léger soupir exaspéré avant de reprendre mon morceau.

_J'habite ici, enfin j'habitais ici je compte commencer un long voyage qui ne regarde que moi.

Il faudra se contenter de cette réponse, il est hors de question que je raconte ma vie, d'ailleurs elle aussi est restée vague à son sujet pourquoi j'en ferais pas de même ? Deskird se met soudain à siffler. Le bruit strident me fais lâche un grognement de mécontentement. Et la liberté des musiciens on y pense ?

Un loup blanc arrive donc avec une proie à la gueule. Je fixe l'animal un instant avant de me concentrer à nouveau sur ma musique. Bon et la dryade que fait elle ? Elle vient m'enquiquiner avec des questions stupide elle aussi ?

Je m'apprête à m'adresser à elle lorsque, Deskird m'ordonne de retirer ma capuche et dévoiler mon visage. Ces simples petits mot ont juste réussis à me braquer d'avantage. Je renifle dédaigneusement avant de me relever tout doucement et me poster juste devant l'elfe. C'est le premier chevalier que je rencontre et j'en ai pas une bonne impression. Si elle crois qu'elle m'impressionne, elle se trompe totalement !

_ Pourquoi ?

Un seul mot sort de ma bouche. Et c'est vrai pourquoi est ce si important de voir mon visage ? Cela ne lui servira à rien. Elle a beau etre chevalier comme elle le prétend , mais qu'elle sache que je ne reçois d'ordres de personnes à par moi meme !

La jeune humaine s'était levée et d'un ton que je ne serais décrire elle me demander pourquoi. Je réfléchis quelque instant puis je jetta un regard à la dryade qui me paraissait familière, peut être l'avais je croisée ? Sûrement, je croisait tant de monde lors de mes patrouilles que ca ne me paraissait même pas impossible. Mais bon je reporta mon attention sur la jeune humaine. Farouche et têtue, j'y croyais pas. Je ne m'étais pas énormément d'écrite c'est vrai mais j'avais le visage dévoilé moi. Alors inconsciemment je dit

- La politesse tu connais ? De plus je ne cherche pas à me cacher. Je t'ai montré mon visage fait de même.

Le ton que l'employait faisait quelque peu pense à un ordre mais je ne savais pas comment lui parler à cette petite insolente ! J'étais chevalier certe mais cela n'était pas une raison pour manquer d'amabilité et de politesse. Je contourna alors la jeune demoiselle et je finis par m'assoir sur les dalles les plus haute. Je surplombait en quelque sorte la place. Je dormais ici une fois par an, je n'allais pas faire une exception. Je fouilla dans ma sacoche posée dans ma dos. J'en sorti une longue cape aux couleurs prunes et bleutés. Je prenais toujours cette cape pour cette nuit si spécial. Elle était restée au lac lors de l'incendie je l'avais donc récupérée. Je l'enfile vivement, tachant de mettre la fourrure qui me réchauffais autour de ma nuque blanchâtre. Je ne lis pas la capuche, montrant à la demoiselle que même avec une cape on pouvait on baissé la capuche. Je resta donc sur le tali de dalle, ma louve à mes côtés, yeutant l'humaine et la driade.

La réponse du chevalier ne se fait pas attendre, qui d'ailleurs sonne toujours comme un ordre à mon plus grand plaisir. J'éclate d'un rire sans joie, devant sa petite leçon de morale sur la politesse et tout le tralala. Et je décide de lui répondre par une provocation comme je sais si bien le faire.

"Et la volonté de garder son anonymat tu connais ?"

J'emplois le tutoiement sans état d'âme, car elle non plus ne se gêne pas de le faire. Décidément cette première sortie, n'est pas celle à laquelle j'attendais, cela promet pour l'avenir.

Bref inintéressant et ennuyeux au possible. La conversation ne mène à rien, mais plus ça va, moins j'ai envie de faciliter la tâche à cette elfe.

Je regarde  Deskird me contourner d'un oeil méfiant. Mais elle ne fait juste que s'installer  sur les dalles de la grande place et sort une cape qu'elle s'enroule dedans, me scrutant du regard comme si elle attendait ma future réaction. Je vois bien qu'elle ne compte pas me laisser en paix, temps que je n'aurais pas enlevé cette foutue capuche. Je n'ai pas vraiment le choix mais je n'ai absolument pas envie de rendre les armes la première. Je réfléchis un instant, pesant le pour et le contre, et soudain une idée me vient à l'esprit. Elle a bien dit chevalier de Neii-Shaar ? Elle a peut être des renseignements sur l'homme que je cherche ou en tout cas elle a peut être croisé sa route, je pourrais peut être commencer à rassembler des indices.
Rien ne m'empêche de tirer cette situation à mon avantage et puis se sera donnant donnant. Ma décision prise, je me retourne pour lui faire face et croise les bras d'un air résigné.

"Je te propose un marché , si je retire ma capuche tu pourras me rendre un tout petit service ? J'ai besoin de certains renseignements sur une personne que je cherche.."

Et tout doucement j'agrippe ma capuche de mes petits doigts, hésitant un instant à ce que je vais faire, mais finalement je la retire d'un coup sec dévoilant ainsi mon visage aux deux personnes présentes. En espérant que l'elfe accepte de m'aider, que je n'ai pas fais cela pour rien.

La jeune fille me proposait un marché. Des informations sur un certain homme. Mais lequel ? J'en avais croisé des entraînés depuis que je suis devenu chevalier. Ne me laissant pas le choc ses doigts fins prirent prise en haut de sa capuche, la basculant en arrière et dévoilant un visage aux traits presque enfantin. Je scrutais ce visage, les moindres traits, les moindres rides. Les poindre filament que contenait des iris, les moindres cheveux qui recouvrait son crâne. Ses yeux étaient si envoûtant presque hypnotisant. Ce vert que je pourrais voir dans n'importe qu'elle forêt était magnifique. Je réfléchis donc rapidement à un moyen de gagner du temps.

আপনি কি মানুষের উপর তথ্য চান ?*

Je connaissais d'autre langage qu'elle ne devait connaître du moins je l'espérais. Histali se mit a grogner. Connaissait elle la jeune fille ? Fort probable. J'effectue alors une petite pression sur le bas dise la louve. La faisant s'assoir. Ayant été apeurée je présume elle se réfugia derrière mon dos, se boit infant contre moi. Ma robe et les cheveux dansaient dans la fine brise nocturne. Qui était elle donc ?

*:

L'elfe se met à scruter chaque parcelles de mon visage. Comme si elle voulait imprimer tout les détails qui font mon identités. Devant cette attention non désirée, je rougis, légèrement gênée. Mais mes yeux se refusent de se baisser et reste plantés dans ceux de Ikusa. En la regardant mieux, et en détaillant ses vêtements, je me demande si cette fille est bien chevalier comme elle prétend l'être. Bon de tout façon je n'ai pas le choix, il faut que je lui fasse confiance sur ce coup même si ça me tue de me le dire à moi même.

D'une langue étrangère elle commence à s'adresser à moi. L'intonation sonne comme une question et je préfère supposer qu'elle me demande plus de précision sur ma demande. Je m'apprête à me diriger vers ma sacoche que j'avais laissée en plan avec ma mandoline. Laissant au passage mon visage sans protection. De tout façon ce qui est fais est fais et j'espère ne pas le regretter.

Mais soudain le loup de Deskird commence à grogner dans ma direction. Supposant que l'animal risque de me sauter à la gorge, ma main à retrouvée le chemin vers la garde de mon épée, prête à l'empaler sur place au moindre assaut de sa part. Mais grâce à l'intervention de l'elfe je n'ai pas eu besoin de venir à des extrémités pareil pour le moment.

Je me détend légèrement mais fusille du regard l'animal.Non mais qu'ai je bien pu faire à se stupide canidé pour qu'il réagisse comme cela ?

"C'est quoi son problème ?" Sifflais je en direction de sa maitresse. Si elle est pas capable de le dresser qu'elle lui rende sa liberté.

Enfin bref j'attrape ma sacoche d'un geste brusque et sors un parchemin qui était dans une des nombreuses poches. Et je le tends à l'elfe d'une main légèrement tremblante.

Sur cette feuille elle pourra voir le portrait d'un homme d'une vingtaine d'année, plutôt svelte, long cheveux bruns et un regard de prédateur qui me hante depuis un an maintenant, si bien que j'ai réussi à  redessiner traits pour traits son visage. D'une voix où perce la haine, je demande à Deskird:

"As-tu déjà rencontrée cet homme où du moins l'avoir croisé ?"

Je rendis son regard noir a la jeune fille, lui laissant comprendre qu'elle n'avait pas a réagir ainsi et que ça ne pouvait qu'empirer.

- Elle reste un animal sauvage.

Dis je simplement comme pour mettre un terme a cette discutions.
D'un geste vif, je m'empara du bouT de papier froissé mille et une fois. Je regarda avec attention les trais de l'homme qui me rappelait vaguement un homme de la garde qu'elle n'aimait pas fréquenter. D'un battement de cil rapide, elle ouvrit ses yeux a nouveau. Mes doigts se recroquevillèrent sur eux même, offrant une nouvelle pliure au papier qu'elle finit par rouler. Lui rendant. Je releva les yeux vers elle avant de lui dire d'une voix calme.

- Je pense l'avoir déjà vu.